Les Raboteurs de parquet

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Gustave Caillebotte peint des artisans au travail dans un appartement bourgeois peut-être situé dans la plaine Monceau, un des quartiers nés des travaux de la rénovation de Paris par Haussmann sous le Second Empire. Une tradition familiale rapporte que le peintre se serait inspiré d’ouvriers travaillant chez lui à Paris pour cette scène. Pourtant, loin d’être saisi sur le vif, le tableau a été peint à l’atelier, à partir de nombreux dessins préparatoires.

Le tableau surprend par son sujet (de petites gens auxquelles il n’était pas d’usage de s’intéresser) comme par son cadrage en plongée. L’artiste exprime par ces choix son intérêt pour d’authentiques ouvriers : en témoigne le gros plan sur leurs bras.

Il a conscience de la pénibilité de leur tâche et le montre : ils travaillent à genoux, leur peau luit de sueur. Le réseau de lignes géométriques enferme ces hommes dans un univers rigide.

Pour autant, Caillebotte magnifie cette scène et raconte la noblesse du travail. Refusé par le jury du Salon à cause de son sujet considéré comme trivial, le tableau est présenté par Caillebotte à la deuxième exposition impressionniste en 1876 et rencontre un franc succès.

Les Raboteurs de parquet, Caillebotte Gustave © GrandPalaisRmn (musée d'Orsay)

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