Déshumaine
Puissant !
Il faut imaginer Emma Bovary folle. Ne sublimant pas le ressentiment de son mariage dans l'adultère, mais dans le sang. Du sang d'humain partout car elle n'en peut mais que celui des animaux coule abondamment, chaque jour, après des souffrances atroces. Elle ne supporte plus son beau père qui aime le foie gras. Elle aime son mari qui arrête le foie gras, mais qui ne peut l'apaiser autant qu'elle voudrait. Elle le sent qu'elle vrille, quand elle part faire les courses, le maraîcher pas de souci, mais le boucher fut il bio, ne lui dit rien de bon.
Les mondanités liées au mari elle n'en peut plus. Mais vraiment plus. Car ce sont des mondanités littéraires et Emma Loulou, elle écrivait, avant, mais plus maintenant qu'elle vit avec un écrivain qui construit une œuvre et ça la rend malade.
Loulou Robert a suivi le conseil de Pierrette Fleutiaux, des phrases courtes, ma chérie. La folie prend mieux l'espace à ce rythme là. Dans
Déshumaine, les personnages boivent beaucoup et ce livre s'avale d'une traite, garanti sans gueule de bois le lendemain.

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