Page 1 sur 1

Assassinat de Charlie Kirk : les mots et les silences des médias dominants.

Posté : 11 sept. 2025, 16:15
par PaulParis
J'ai beau lire la presse française quotidiennement, les journalistes continuent toujours de me surprendre... et de me consterner. Charlie Kirk, militant trumpiste, a été assassiné. La presse française aurait pu titrer que Kirk était un suprémaciste qui considerait tous les musulmans comme des terroristes et tous les noirs comme des assassins de blancs, un homophobe qui appelait à lapider à mort les homosexuels, un misogyne qui voulait abroger les droits des femmes et les soumettre aux volonté de leur mari, un raciste qui appelait à tirer sur les migrants, un pro-Israël qui niait l'existence de la Palestine et déshumanisait les Palestiniens, un pro-arme qui considérait que les meurtres par arme à feu sur le territoire américain étaient un « compromis raisonnable » pour préserver la liberté (les familles des victimes de tueries doivent apprécier l'ironie de la situation). Mais non. Que nenni. Nombre de nos médias mainstream ont fait le choix de ne pas mettre en avant le suprémacisme de Charlie, et ont donc préféré le qualifier de "conservateur", ou "influenceur", ou "porte-drapeau de la jeunesse pro-Trump", ou encore de reprendre les termes de Trump "Martyr de la liberté" (sic). Fatigue.

Et il ne faut pas prendre à la légère les choix des mots et des silences de la presse. Ces silences qui évitent soigneusement de décrire la violence de cette caste conservatrice et le suprémacisme d'un homme qui, plus que quiconque, incitait aux meurtres des musulmans, des noirs, des homosexuels, des migrants. Oui, Kirk incitait aux meurtres de millions de personnes. Ce journalisme bourgeois qui fait mine d'ignorer la bascule fasciste aux USA alors que Trump militarise le territoire, multiplie les rafles et que des juges viennent de légaliser le contrôle au faciès basé sur la couleur de peau et l'accent. Dans leurs accroches, leurs chapeaux ou titres d'articles, les éditocrates et journalistes ont fait le choix de rapporter les propos de Trump accusant la "gauche radicale" d'avoir contribué à son meurtre. Je cite le titre du Parisien : "La Gauche est le parti du meurtre » : comment l’assassinat de Charlie Kirk, un proche de Trump, ravive les plaies de l’Amérique." Dès qu'il s'agit d'accuser la gauche ou "les wokes" des sept plaies d'Égypte et de la fin des temps, nos éditorialistes sont au garde-à-vous, excités comme des puces. Alors non, je ne sais pas qui a tué Charlie mais il est tout de même étonnant de rapporter les propos d'un idiocrate ne possédant aucune preuve de ce qu'il avance et de surcroît sans y apporter un minimum de nuance, la presse n'a aucune obligation d'en faire un titre ni une affirmation.

Que cela soit les tentatives d'assassinats de Trump – dont l'une commise par un jeune Républicain – en passant par la prise d'assaut du Capitole par des trumpistes en 2021, assaut qui a causé la mort de quatre personnes dont un policier, pour finir par l'assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre : les États-Unis sont en proie depuis 2016 "au pire cycle de violences politiques depuis les années 1970." Et c'est sous cet angle que les médias de masse, s'ils faisaient correctement leur travail d'information, devraient analyser le meurtre de Kirk. Pas accuser aveuglement la gauche, pas invisibiliser la cruauté de Charlie mais analyser cette violence politique systémique enracinée dans la culture américaine et légitimée par le second amendement de la Constitution qui "reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice pour contribuer « à la sécurité d'un État libre », et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de détenir des armes". Rappelons que Donald Trump a gracié ses partisans condamnés ou accusés de violences lors de l'assaut du Capitole dès sa prise de pouvoir en janvier 2025 : une légitimation pure et simple de la violence politique. En dehors de tout cadre légal, Trump déploie sur le territoire américain les pratiques politiques les plus violentes : rafles de migrants et d'immigrés légaux sans l'accord des juges, garde nationale armée dans les villes démocrates, menaces d'arrestation de ses opposants politiques. Kirk est mort des suites d'une violence politique instaurée et perpétrées par son propre camp.

Kirk justifiait le droit de porter une arme à feu non seulement par la Constitution, mais aussi par la Bible : un droit issu de la volonté de Dieu. Et je terminerai par cette citation de feu Charlie : « En fait, je ne supporte pas le mot empathie. Je pense que l'empathie est un terme inventé, New Age, qui fait beaucoup de mal. » Si l'on écoute ce "martyr de la liberté" alors on peut conclure que SON Dieu a voulu sa mort... et là tout de suite, mon empathie s'est fait la malle conformément à ses dernières volontés. Ni je pleure, ni je ne célèbre.
Amen.

Charlie Kirk.jpg
Charlie Kirk.jpg (69.23 Kio) Vu 4 fois