Parbleu, Bayrou, je vais finir par le pleurer, foi de maquignon ! Si, si, ne ricanez pas : depuis Cahuzac et son petit compte planqué sous la soutane helvétique, on n’avait pas goûté à un fieffé menteur de cette trempe. Et là, tenez-vous bien, c’est carrément le Premier ministre, l’homme en gilet de laine des vallées béarnaises, maire de Pau et président du conseil général qui se retrouve chef de rayon dans l’épicerie des non-dits : une institution catholique, Betharram, colonie de violeurs en clergyman recyclés, vivier de tortionnaires sous crucifix. Et lui, François, y place ses marmots comme si de rien n’était, madame s’occupe de la catéchèse, la gamine s’y fait maltraiter, une prof’ lance l’alerte et vient lui glisser les horreurs sous le nez, jusqu’à un ancien procureur qui renifle la merde au grand jour. Toute la presse locale et nationale étale la tambouille pédophile et les violences en série. Et notre Bayrou, la main sur le cœur et le rosé dans l’autre, balance qu’il n’a rien vu, rien su, rien entendu. Putain, l’innocent de Lourdes !
À côté, Cahuzac, c’est l’enfant de chœur qui n’a piqué qu’un cierge. Bayrou, c’est le bedeau en chef qui se branle au milieu des flammes de l’enfer. Et au lieu de foutre le camp comme l’ex-ministre du budget de Hollande, le bougre en appelle à la confiance de l’Assemblée, la gueule enfarinée, comme si la République avait besoin d’un curé menteur pour chef de gouvernement. On croit rêver.
Le pire ? Certains élus, même à gauche, n’ont jamais foutu un bulletin de censure quand LFI les sollicitait à le faire, trop occupés à se regarder le nombril dans le miroir de leurs chapelle. Mais cette fois, paraît-il, quelques sourds-dingues de la chambre vont enfin décrocher les bouchons de cire de leurs esgourdes. Et notre Bayrou national, recordman de la carabistouille, Premier ministre le plus menteur de la Ve République, devrait gicler après neuf mois de foutage de gueule, un accouchement avorté dans les chiottes de l’Histoire.
Maigre consolation si c’est pour nous coller un Cazeneuve ou un Valls au trône : changer de fossoyeur pour un croque-mort, voilà bien la messe républicaine.
Et merde, qu’on sonne les cloches, qu’on arrose les vignes, et qu’on enterre Bayrou avec ses mensonges.
Bayrou, chef de rayon dans l’épicerie des non-dits
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